dimanche 27 septembre 2009

Les fêtes marocaines



Fêtes nationales

11 Janvier
Manifeste de l'indépendance du Maroc (watiqat al Istiqlal) prononcée le 11 janvier 1944

1er Mai
Fête du travail (Aid a choghl)

25 Mai
Fête des enfants (non férié)

30 Juillet
Fête du trône (Aid el 3àrch). Fete de l'anniversaire de l'intronisation du roi Mohammed VI le 30 juillet 1999. C'est la plus importante fête civile au Maroc.

14 Aout
Allégeance Oued Eddahab (Dikra Istirjaa Oued Eddahab). Marque le retour des provinces sahariennes au Maroc.

20 Aout
La révolution du roi et du peuple (Thawratou el maliki wa chaab). Il rappelle la déportation du sultan Mohammed V, après sa destitution par les autorités françaises en 1953, cet évènement avait provoqué un sursaut de nationalisme dans la population outrée par ce geste de la puissance occupante. Aujourd'hui il y a des feux d'artifice, défilé militaire partout dans le Royaume du Maroc pour montrer leur puissance militaire, et les habitants arborent tous des drapeaux aux couleurs nationales pour montrer leurs foi en leur pays et leur roi.C'est aussi une des très importante cérémonie du royaume.

21 Aout
Anniversaire du roi Mohammed VI (Aid Achabab)

6 Novembre
La marche verte (El massira el khadrae). La marche verte désigne une marche pacifique lancée par le roi Hassan II le 6 novembre 1975 dans le but d'annexer le territoire du Sahara occidental occupé par l'Espagne. Les Marocains considèrent cette marche comme une récupération de leurs territoires historiques.

Hassan II sollicita le départ de 350 000 volontaires civils marocains portant chacun un coran et un drapeau marocain en direction du Sahara occidental duquel l'Espagne ne voulait pas se retirer. Le but était de faire pression sur l'administration espagnole pour qu'elle décolonise le Sahara occidental et le restitue au Maroc.

Quelques jours avant, le 31 octobre, un détachement des forces armées marocaines s'était infiltré dans l'extrême nord-est du territoire, afin de déjouer une contre-offensive possible de l'Algérie1.

Devant le fait accompli, l'Espagne négocie alors avec le Maroc et la Mauritanie et les trois pays signent les accords de Madrid qui prévoient le transfert de la souveraineté des deux tiers septentrionaux du territoire (Seguia el Hamra) au Maroc et le tiers sud restant (Oued ed Dahad) à la Mauritanie.

18 Novembre
Fete de l'indépendance (Aid el isqlal). Fin du protectorat de la France sur le Maroc en 1956.


Fêtes religieuses

Fêtes variables selon le calendrier musulman (lunaire).

Ramadan (la période de jeûne) : Durant tout le mois de Ramadan, toute la vie est bouleversée : peu d’activité pendant la journée en raison du jeûne et ambiance de fête dès la tombée de la nuit.

l’Aïd el-Seghir (ou Aïd El-Fitr) fête de la rupture du jeûne, marque la fin du mois de Ramadan. Trois jours fériés.

l'Aïd el-Kébir (ou Aïd el-Adha) commémore le sacrifice d’Abrahim. C'est la fête du mouton. Cette fête commémore la soumission d'Ibrahim (ou abraham) à Dieu, symbolisée par l'épisode où il acceptait d'égorger son fils Ismaël sur l'ordre d'Allah, celui-ci envoyant au dernier moment un mouton par l'entremise de l'archange Gabriel pour remplacer l'enfant comme offrande sacrificielle. En souvenir de cette soumission totale d'Ibrahim à Dieu, les familles musulmanes sacrifient un mouton en l'égorgeant, couché sur le flanc gauche et la tête tournée vers La Mecque, après la prière et le sermon de l'aïd.

l'Aïd el Mouloud, le premier jour de l'hégire, le nouvel An musulman, l'aïd el Mouloud célèbre la naissance
du Prophète Mohamed (ou Mahomet).


Le moussem

Le moussem est une fête. S'il y a quelque chose de comparable à un moussem, c'est bien le pardon des bretons : une fête d'abord religieuse, pour honorer un saint, un Sidi, un marabout, mais aussi une fête tout simplement, et comme on s'est rassemblés, on est parfois venu de loin, une foire, du commerce, des échanges.

Petits, limités à un douar, ou très grands, ayant acquis une renommée internationale, comme le moussem des fiançailles à Imilchil, ou celui de la vallée des Roses, les moussems se succèdent, essentiellement dans le sud du Maroc, lié à cette tradition des zaouïas dont certaines avaient une influence immense, dans l'ensemble du monde arabe.

La zaouïa, c'est un centre spirituel soufi dans lequel sont effectuées les pratiques spirituelles et où sont enterrés les saints fondateurs de la confrérie qui occupe ce centre. Elle a été fondée par un homme de religion, respecté, un Sidi, qu’on célèbre dans un moussem. Le Sidi peut avoir vécu en plusieurs endroits, avoir fondé plusieurs zaouïas. Son moussem est l'occasion de resserer les liens entre ces différents villages, chacun envoie des représentants, des cadeaux.

Ce Sidi peut aussi être un marabout, très souvent (mais pas obligatoirement). Un marabout, c’est un homme de foi auquel Dieu a donné des pouvoirs, qui les manifeste en faisant des miracles, faisant jaillir des sources, guérissant des malades. Enterré dans un monument qu’on appelle par extension un marabout, il continue après sa mort a protéger sa communauté, et même à faire des miracles. Particularité du sud marocain : il existe de nombreux "marabouts juifs", vénérés à la fois par les musulmans et les juifs. Certains moussems sont spécifiquement musulmans, ou juifs, mais d'autres, plus rares, réunissent les deux communautés.

La troisième raison, pour faire un moussem, c’est tout simplement de faire la fête. Ces dernières sont souvent liés aux cycles agricoles, fêtes des moissons, qu’il s’agisse de la fête des Amandiers à Erfoud, de la fête des Roses à Kelaa T’MGouna, ou grandes foires, comme le moussem des fiançailles d’Imilchil qui s’accompagne d’un gigantesque souk des chameaux.

Le moussem, pour toutes ces populations anciennement nomades, c’est l’occasion, parfois unique dans l’année, de se retrouver, d’échanger des nouvelles, de resserrer les liens familiaux, de trouver une épouse, bref de se sentir une part de la communauté. Et pour les sédentaires, c’est aussi l’occasion de rencontrer tous ceux qui habitent loin, qu’on voit rarement.

Au delà de ces célébrations traditionnelles, des « moussems » plus modernes ont fleuri, simples manifestations culturelles, comme les Symphonies du Désert, à Ouarzazate, le festival de la Fantasia à Meknès, ou le Festival des Gnaouas d’Essaouira. Ces manifestations sont de grande qualité, et offrent le meilleur en terme de culture marocaine.


Que se passe t'il dans un moussem ?


Une célébration religieuse

Souvent peu accessible au non-musulmans, elle se passe soit à la mosquée, soit dans le marabout du Sidi. Il peut y avoir un sacrifice, mouton, ou comme par exemple à Tazzarine, dromadaire. Il peut aussi y avoir des danses, des transes. Et généralement une distribution d'aumônes.

Il peut aussi y avoir une récitation de Coran. Les récitations sont très populaires, la télévision marocaine organise régulièrement des concours (auxquels participent filles et garçons), et cela se retrouve dans les moussems.

Des danses, des chants, de la poésie

Spontanées, ou sous la forme d'un défilé, au coin de la rue ou sur une estrade, les chants et les danses sont le coeur d'un moussem. Selon la région, vous verrez un ahaouache, la danse du sabre ou la danse de l'abeille, un groupe de Gnaouas, ou une Taskiwine...

L'ahaouache et l'hahidous sont les danses traditionnelles des Berbères, dans tout le Sud et le Moyen-Atlas. Les femmes, en grande toilette, foulards de soie et lourds bijoux d’argent et d’ambre, forment un grand cercle et dansent sur un rythme créé par les hommes, réunis au centre du cercle, munis de lourds tambourins. L'ensemble est dirigé par un Raïs. D’autres variantes existent, où les femmes et les hommes dansent, face à face, ou en deux cercles qui s’entourent sans se mélanger. Et il existe autant de variantes que de douars.L'ahaouache de Kelaa M'Gouna s'appelle la danse des abeilles.

La danse du Sabre vient de la région de Zagora, deux danseurs, supportés par des musiciens, miment un combat. Une autre danse guerrière, la Taskiwine, ou l'art de faire vibrer les épaules sous le rythme des Taârijas (tambourins). Les hommes portent leurs cornes à poudre, les bandoulières rouges et évoluent sous les pas cadencés.

Enfin, un groupe tout à fait à part, les Gnaouas, descendants des anciens esclaves noirs. Ils enflamment la piste avec le Hajhouj, le Tbel et l’Graquebs. Ils dansent les Kuya et chantent en dialecte arabo-africain invoquant les saints et les esprits. Leur danse et leurs percussions évoquent leurs souffrances, courbés sous le poids des fers. On leur prête des pouvoirs mystiques, et leur musique peut vous mettre en transes.

Du négoce 

Pour tous les moussems qui sont des "fêtes des moissons" (moussem des roses, des dattes, moussem de Taliouine, etc.), le souk est à son plus fort. Chacun a pu vendre le produit de sa récolte, et a les poches pleines pour acheter ce qu'il souhaite. Les marchands viennents nombreux, les femmes s'installents pour vendre des foulards, des bijoux, des accessoires de beauté. Vous pouvez flâner longtemps dans les rues.

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